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Invention musicale du 19ème

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En 1872, le facteur tchèque Vâclav Frantisek Cervenÿ inventa un subkontrafagot, à l’octave grave du contrebasson; sa longueur théorique était le quadruple de celle du basson. Son jeu était d’une telle difficulté technique que l’instrument ne trouva jamais sa place dans la pratique.
A l’exception des trombones, les cuivres modernes sont dotés d’un appareillage qui groupe toute une série de soupapes, de pistons, de tubulures et de raccords, et dont l’élément essentiel est le mécanisme
clefs des aérophones en bois. La courte vie de la trompette à clef; s’explique par sa sonorité creuse et terne, conséquence de la violence qui lui est faite en lui imposant par force des caractères de flûte, alors qu’elle est par nature plutôt un cor. Le bugle, cor à clefs breveté Dublin par Halliday en 1810, connaît un sort moins malheureux.
La trompette moderne de l’orchestre symphonique comme des harmonies à vent est accordée en si bémol et possède un système à cylindres. Sa sonorité claire et solennelle s’accorde à merveille avec le? autres cuivres, et l’emploi de diverses sourdines permet d’obtenir des effets sonores variés. Dans la musique d’harmonie, on utilise également comme instrument accompagnateur la trompette en mi bémol, à la quinte grave de la précédente. Lorsqu’on emploie deux ou plusieurs trompettes dans ce genre de formations, on leur associe ordinairement une trompette basse. Les trompettes de Bach en ré, avec possibilité o; passage en ut, furent créées pour permettre l’interprétation à leur hauteur originelle des parties à l’extrême aigu des compositions de Bacr. Dans l’opéra Aida, les fanfares sont interprétées sur des trompette? dites égyptiennes, dotées d’un seul piston. La trompette de jazz est a fait une trompette ordinaire accordée en si bémol et dotée d’un mécanisme à soupapes et pistons avec une possibilité de passage en la.
Le mécanisme du trombone est resté inchangé depuis son invention car le système de coulisse est ici si parfait qu’on ne saurait y trouver i redire. Parmi les instruments du passé, seuls le trombone ténor et t trombone basse se sont maintenus.
Le trombone alto, couramment :
efforts surhumains et leur existence fut par conséquent brève. L’instrument le plus grave entre les cuivres resta le tuba contrebasse, créé par le Tchèque Vâclav FrantiSek Cervenÿ, qui prit la place du tuba basse dans l’orchestre symphonique. Les harmonies militaires et les orchestres d’instruments à vent furent dotés de tubas de forme circulaire nommés hélicons, accordés en fa0 pour le registre de basse et en si^ bémol pour le registre de contrebasse. Les plus larges tubas et hélicons reçurent par la suite le nom de bombardon, désignant un instrument construit à Vienne à corps conique fortement évasé. Le chef de musique militaire américain Sousa inventa une autre forme d’hélicons, qui reçurent en son honneur le nom de sous-aphones. Ces instruments sont employés dans les orchestres de jazz et les harmonies militaires.
Le milieu du XIXe siècle, riche en inventions et en perfectionnements d’instruments de musique, créa également un certain nombre de cuivres qui ne trouvèrent pas leur place dans la pratique musicale. Citons par exemple le sudrophone, du facteur parisien Sudre, le fonikon et le baroxyton de Vâclav Frantisek Cervenÿ, dont le komon inventé en 1844 aurait servi d’exemple à Wagner pour les tubas utilisés dans sa Tétralogie. Ces instruments ont un corps ovale et un pavillon largement ouvert et sont toujours doublés à l’orchestre, l’un en registre de basse, l’autre de ténor. Le facteur français Fontaine Besson créa à la fin du
225 Double cor d’harmonie.

XIXe siècle toute une série d’instruments du type des tubas auxquels il donna le nom générique de comophones. Adolphe Sax créa, lui, pour les harmonies militaires françaises, une famille de saxhorns depuis le saxhorn piccolo en la bémol jusqu’au saxhorn contrebasse en si bémol.
C’est à juste titre que l’orgue est appelé, depuis l’époque baroque, instrument royal: aucun autre instrument de musique ne possède une pareille variété de sonorités, aucun n’est de facture aussi complexe, aucun ne participe d’autant de domaines de la créativité humaine. L’époque romantique apporte à l’orgue une série de perfectionnements qui concernent surtout la technique du jeu et le fonctionnement mécanique de l’orgue. Le désir d’imiter les instruments symphoniques et la recherche effrénée d’effets bizarres n’ont servi qu’à ôter à l’orgue son caractère d’instrument spécifique. C’est grâce au travail d’Albert Schweitzer, à la collaboration du musicologue allemand Willibald Gur litt avec l’organier Walcker, et aux efforts de bien d’autres spécialistes de l’orgue, que l’instrument actuel atteint un si haut niveau technique et sonore, malgré le peu d’intérêt que montre jusqu’à présent la musique moderne à cet instrument

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Histoire des instruments

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